Giovanbattista Spadafora est mort à l’âge de 82 ans. Le maître orfèvre laisse un grand vide non seulement à San Giovanni in Fiore, mais dans toute la Calabre.
Giovambattista Spadafora a conçu une nouvelle façon de faire de l’orfèvrerie en Italie, en respectant la tradition, en innovant, mais sans jamais se détacher des gens simples auxquels il était honoré d’appartenir.
L’histoire de la famille Spadafora de San Giovanni in Fiore
Son grand-père lui a raconté les histoires de la tradition d’orfèvrerie de sa famille. Il lui parlait tour à tour de son grand-père et de son arrière-grand-père, qui, comme lui, travaillaient comme orfèvres, en se référant à une tradition familiale séculaire qui a commencé à la fin des années 1700.
A 17 ans, il commença l’aventure de la société d’orfèvrerie G.B. Spadafora
Après 10 ans, Giovambattista a épousé Maria. Quatre enfants sont nés. Peppino, Giancarlo, Carolina et Monica. Peppino et Giancarlo se rendent vite compte que leur père a également tracé leur chemin. Alors qu’ils sont encore adolescents, ils se spécialisent dans l’école napolitaine d’orfèvrerie, mais, si Giancarlo montre immédiatement le talent manuel et l’inspiration de son père, Peppino, tout en conservant la veine artistique qui se manifeste dans toutes les collections de bijoux, développe un esprit plus entrepreneurial. Carolina et Monica, au contraire, tout en ayant toujours respiré la beauté artistique, en la manifestant par la conception de beaux bijoux, ont entrepris des études juridiques et soutiennent ainsi l’activité.
En 1984, la rencontre de Giovambattista et du Pape Jean-Paul II a été suivie de cinq autres, jusqu’en 2000, comme en témoigne le Commendatore Arturo Mari, reporter photo de L’osservatore Romano.
La renommée au-delà de la Calabre pour Giovambattista
Devenir connu internationalement a également signifié susciter l’intérêt de géants du luxe comme Harrod’s à Londres. C’est au printemps 2013 que la société a reçu une proposition de participation au projet du village Harrod’s à Porto Cervo, en Sardaigne.
Mais le chef-d’œuvre de Giovambattista est le don qu’il a fait au patrimoine public de sa collection privée d’or antique, qui n’a pas d’équivalent en Italie, et qui raconte l’histoire de la vie des habitants de la Calabre mais aussi des habitants du Royaume de Naples. Des objets précieux, d’une beauté particulière et ancienne.
Aujourd’hui cette collection composée de 468 bijoux, se trouve au musée de San Giovanni in Fiore. Une partie de la collection fera partie d’une sorte de musée itinérant qui passera par les palais et les lieux historiques d’Italie et d’Europe.