Vie d’entreprise : est-il possible d’éviter les mauvais payeurs ?

Chaque année, 25% des faillites d’entreprises sont causées par des retards de paiement. Le plus triste c’est que certains clients ont les moyens mais ne veulent pas simplement honorer leur engagement. Pour éviter de tomber dans le gouffre, il vaut mieux éviter ces mauvais payeurs. Mais comment s’y prendre ?

Mener sa propre enquête sur un client

L’objectif étant de savoir davantage sur la santé financière d’un client. Pour cela, vous pouvez demander des informations auprès des banques de données financières. Il en existe plusieurs dont Dun & Bradstreet et ORT. L’URSSAF et le Trésor Public pourront aussi aider. Ces institutions peuvent confirmer ou affirmer la solvabilité d’un tel ou tel client. Elles peuvent même réaliser à la demande une étude de l’historique du client.

La seconde option consiste à se renseigner sur la solvabilité du client auprès de la banque de celle-ci. Cette intervention peut être assurée par le banquier de l’entreprise. Pour mener l’enquête, il doit évidemment avoir les coordonnées bancaires du client. Bien que cette demande ne puisse qu’être ponctuelle, elle a le mérite d’être gratuite.

Il existe aussi des signes du quotidien qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille sur le caractère d’un futur client. Par exemple, il a l’habitude de rouler à bord d’un bolide flambant neuf. Or, son parc informatique est vétuste sans parler de ses bureaux mal entretenus. Ce fait signifie qu’il n’a pas les mêmes priorités que vous. Il est évident que ce genre de client rechigne à payer ses dettes.

Anticiper pour éviter les coups durs

Aucune entreprise n’est à l’abri des mauvais payeurs. C’est pourquoi il vaut mieux avoir un coup préparé à l’avance pour prévenir les coups durs. Une des solutions consiste à prévoir des indemnités compensatoires ou indemnités de retard. Dès le premier jour de dépassement et passé l’échéance, le créancier peut pleinement appliquer des pénalités de retard vis-à-vis de son débiteur.

Dans bien des cas, certains clients font toutefois semblant d’ignorer l’existence de ces pénalisations. Ainsi, il faut mieux les mentionner en toute clarté sur le contrat de vente. L’entreprise doit également rappeler son existence sur la facture. Le montant correspondant à ces indemnités doit aussi figurer sur le contrat.

L’entreprise peut aussi activer la clause de réserve de propriété jusqu’à paiement intégral. Grâce à cette clause, elle peut refuser de livrer le bien tant que le client ne procède pas au paiement. Face à un retard de paiement aggravé, elle peut choisir de dénoncer le client sur https://www.les-mauvais-payeurs.com . Après cette démarche, le client de mauvaise fois rejoindra la base de données regroupant les mauvais payeurs.

Recouvrir coûte que coûte des créances clients

Face à un mauvais payeur que vous n’avez pas vu venir, il n’est pas question de baisser les bras. Néanmoins, le recouvrement des créances doit se faire dans les règles. Pour faire la réclamation, il faut d’abord que le minimum de 30 jours calendaires autorisé au débiteur arrive à expiration. Parfois, le délai de paiement accordé soit inférieur ou supérieur à cette durée. L’important est que celle-ci soit bien mentionnée dans le contrat établi avec le client.

A noter aussi que même si ce délai est dépassé, la loi préconise toujours un règlement de compte à l’amiable avec un débiteur. C’est pourquoi il ne faut pas se passer des procédures de relance en cas de retard de paiement. L’intervention d’un huissier de justice ou d’une agence de recouvrement ne se fait qu’en dernier recours. Il faut aussi signer une convention entre le créancier et l’intermédiaire avant que celui-ci prenne le relais. La convention doit stipuler les points essentiels sur le recouvrement : montant de la créance, fondement de celle-ci, tarif de l’intervention, etc.